Affections chroniques et douleurs musculosquelettiques chez la femme

Les femmes sont près de deux fois plus exposées aux troubles musculosquelettiques que les hommes. Elles développent des pathologies bien définies, pouvant s’expliquer par des spécificités anatomiques, un environnement hormonal, la physiologie et bien d’autres causes féminines comme la grossesse, les menstruations ou la ménopause..

Les femmes plus touchées par les lombalgies et les troubles musculosquelettiques que les hommes

Au niveau mondial, une étude confirme que les femmes sont plus touchées que les hommes par la lombalgie (1 265 contre 787 pour 100 000 cas en 2021). Au niveau régional, l’écart le plus marqué était en Asie du Sud, où les taux étaient supérieurs de plus de 50 % chez les femmes (1 292 contre 598 pour 100 000 cas) et en Europe centrale, en Europe de l'Est et en Asie centrale, où la lombalgie touchait 30 % de plus les femmes que les hommes (1 807 contre 1 256 pour 100 000 cas).

L’étude ajoute que ces différences de prévalence lombalgique entre les femmes et les hommes continuent de se creuser avec l'âge, laissant les femmes avec des pathologies aux stades plus avancés, le tout accompagné à de l'invalidité. Ceci s’explique également par l’espérance de vie qui a tendance à être plus élevée chez la femme. 

Pour ce qui est des troubles musculosquelettiques, l’étude conclut également que les disparités entre les hommes et les femmes sur ces différentes pathologies commencent dès le plus jeune âge et s’intensifient au fil des années. 

Règles et mal de dos

 

Le syndrome prémenstruel et les menstruations peuvent s’accompagner d’un cortège de symptômes physiques et psychiques. Outre les classiques crampes au ventre, on souffre parfois de nausées, de migraines, de fatigue, mais aussi de mal de dos.

Il arrive aussi que dans certains cas que le syndrome prémenstruel s'accompagne de douleurs dans le bas du dos. Peuvent alors survenir des crampes abdominales et les douleurs lombaires ; ces dernières seraient renforcées par une surproduction de prostaglandines, des substances qui déclenchent les contractions.

Ménopause et mal de dos

La ménopause, qui correspond à l’arrêt de la production d’œstrogènes, les hormones sexuelles, est associée à des modifications physiologiques pouvant influencer la santé articulaire. Environ une femme sur deux rapporte des douleurs articulaires au cours de cette période.

En plus des symptômes courants comme les bouffées de chaleur ou la fatigue, la densité osseuse tend à diminuer après la ménopause. Les œstrogènes jouant un rôle clé dans le remodelage osseux, leur baisse peut favoriser l’apparition de douleurs lombaires. Certaines femmes peuvent également ressentir des douleurs articulaires, notamment au niveau du dos, des doigts et des poignets, accompagnées de raideurs et de gonflements.

Par ailleurs, plusieurs études montrent une prévalence plus marquée des douleurs lombaires chroniques chez les femmes après la ménopause, contrairement aux hommes. Une étude chinoise publiée dans Menopause indique que les femmes souffrant de lombalgie peuvent voir leurs douleurs s’accentuer avec le temps, en lien avec une progression des dégénérescences discales.

La période postménopausique est également caractérisée par une augmentation du risque d’ostéoporose. La diminution de la masse osseuse, liée à une perte de calcium, peut fragiliser les os et, à terme, favoriser les tassements vertébraux, parfois responsables de douleurs dorsales.

Ainsi, la ménopause entraîne des changements naturels qui peuvent avoir un impact sur la santé musculo-squelettique. Parmi les principales conséquences figurent l’ostéoporose, l’arthrose et la sarcopénie, qui peuvent contribuer à l’apparition ou à l’aggravation de certaines douleurs, en particulier dans le bas du dos.

Toutefois, adopter une bonne hygiène de vie, avec une activité physique régulière, une alimentation équilibrée et un suivi adapté, permet de préserver sa mobilité et de mieux gérer ces changements, favorisant ainsi une bonne qualité de vie après la ménopause.

Grossesse et mal de dos

Le mal de dos est récurrent chez les futures mamans au moment de la grossesse. Pour une femme enceinte sur deux, la grossesse peut s’accompagner de douleurs dans le bas du dos et au niveau du bassin, et se traduit généralement sous la forme de lombalgies, parfois accompagnées de douleurs au niveau des articulations sacro-iliaques. Plusieurs hypothèses pourraient expliquer ces douleurs, parmi lesquelles la prise de poids et les modifications hormonales.

La prise de poids conséquente au niveau du ventre pendant la grossesse déplace le centre de gravité de la femme enceinte qui va avoir tendance à courber le dos vers l’arrière pour compenser, et ainsi modifier sa posture.

De plus, certaines hormones féminines augmentent la flexibilité des articulations et la souplesse des ligaments pour préparer l’accouchement, mais au risque de diminuer la stabilité des articulations, susceptible d’augmenter les tensions dans le dos et de générer des douleurs.

Fibromyalgie, endométriose : des répercussions sur la région lombaire

La fibromyalgie

La fibromyalgie est une cause fréquente de douleur affectant de nombreuses parties du corps, et parfois le bas du dos. Ce trouble induit une douleur chronique diffuse au niveau des muscles et des tissus mous, dans des zones extérieures à la région lombaire. Ces douleurs fluctuent dans leur intensité et touchent le plus souvent les épaules, la nuque, entre les deux omoplates, le bas du dos et les hanches. La fibromyalgie toucherait 1,4 à 2,2% de Français de plus de 30 ans et, pour les malades, à 90% des femmes, cette pathologie aurait de fortes répercussions sur la vie quotidienne. Principalement marquée par des douleurs musculo-squelettiques localisées partout le long de la colonne vertébrale, au niveau des articulations et dans les membres, la fatigue et les troubles du sommeil, la fibromyalgie peut entraîner des symptômes aussi divers que des acouphènes, des allergies, des troubles intestinaux ou même sexuels. Le diagnostic est difficile à poser, et pour cause, la particularité de la fibromyalgie réside dans l’absence de toute anomalie décelable par imagerie médicale ou analyses biologiques.

En effet, selon une étude parue dans Rheumatology International en 2015, associée aux méthodes habituelles, les manipulations cervicales permettent à moyen et long terme d’améliorer significativement la qualité de vie des malades, mesurée par différents questionnaires et échelles reconnus scientifiquement.

L'endométriose

Cette maladie gynécologique, touchant environ 1 femme sur 10 en âge de procréer en France, se caractérise par la présence de tissu semblable à la muqueuse utérine – le tissu endométrial- qui se développe en dehors de l'utérus. Dans certains cas, l'endométriose peut atteindre différents organes comme les ovaires, la vessie, le vagin ou encore les ligaments utéro-sacrés.

Elle passe inaperçue pour environ un tiers des femmes atteintes. Pour les autres, les symptômes varient considérablement en intensité d'une femme à l'autre et se manifestent souvent de manière plus aiguë au moment de l’ovulation ou des règles. Lorsqu’elle se manifeste, l’endométriose se traduit par des douleurs du bas-ventre qui irradient parfois dans le bas du dos, et peuvent même toucher une jambe à la manière des douleurs sciatiques. 

A Lyon, un programme multimodal novateur de prise en charge de l'endométriose inclut les soins chiropratiques en complément de soins médicaux et chirurgicaux courants. 

Chiropraxie et douleurs musculosquelettiques chez la femme

Le chiropracteur est spécialisé dans le diagnostic, le traitement et la prévention de troubles musculosquelettiques. Après un interrogatoire et un examen clinique complet, le thérapeute est en mesure de guider les patientes douloureuses vers la stratégie thérapeutique la plus pertinente. Des explications, conseils et exercices sont le plus souvent délivrés en compléments des actes chiropratiques. 

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