Les femmes sont près de deux fois plus exposées aux troubles musculosquelettiques que les hommes. Elles développent des pathologies bien définies, pouvant s’expliquer par des spécificités anatomiques, un environnement hormonal, la physiologie et bien d’autres causes féminines comme la grossesse, les menstruations ou la ménopause..
Le syndrome prémenstruel et les menstruations peuvent s’accompagner d’un cortège de symptômes physiques et psychiques. Outre les classiques crampes au ventre, on souffre parfois de nausées, de migraines, de fatigue, mais aussi de mal de dos.
Il arrive dans certains cas que le syndrome prémenstruel s'accompagne de douleurs dans le bas du dos. En effet, les contractions de l’utérus, en bloquant certains vaisseaux sanguins, coupent l'apport en oxygène des muscles, notamment du dos. Peuvent alors survenir des crampes abdominales et les douleurs lombaires ; ces dernières seraient renforcées par une surproduction de prostaglandines, des substances qui déclenchent les contractions.
Il est désormais établi que la ménopause qui se caractérise par un effondrement de la production d’œstrogènes, les hormones sexuelles, est corrélée à l’apparition ou à l’aggravation de douleurs articulaires, qui concerneraient environ la moitié des femmes.
Outre les symptômes classiques comme les bouffées de chaleur ou encore la fatigue, la qualité des os se dégrade dès que la femme arrête de produire ces hormones qui contrôlent le remodelage osseux et les femmes ménopausées sont davantage exposées aux douleurs lombaires. Apparaissent aussi alors des douleurs rhumatismales et articulaires, au niveau du dos ainsi que des raideurs, gonflements et douleurs articulaires en particulier au niveau des doigts et des poignets.
Ainsi, après la ménopause, les femmes voient leurs douleurs lombaires s’aggraver brutalement. Une véritable disparité selon le sexe puisque ce n’est pas le cas des hommes.
Selon une étude réalisée en Chine publiée dans Menopause, les femmes qui souffrent de lombalgie risquent de voir leurs douleurs se multiplier et les dégénérescences discales ont tendance à s’aggraver.
La période postménopause est également associée à un risque démontré d’ostéoporose. En raison d'une perte excessive de calcium osseux, les os se fragilisent, deviennent alors friables, ce qui engendre au bout de quelques années des tassements vertébraux à l'origine de douleurs et maux de dos.
Ainsi, la ménopause a des effets délétères sur la santé musculo-squelettique globale, associés à l’ostéoporose, l’arthrose et la sarcopénie. La dégénérescence des disques lombaires et les douleurs au bas du dos affectent en grande majorité les femmes.
Le mal de dos est récurrent chez les futures mamans au moment de la grossesse. Pour une femme enceinte sur deux, la grossesse peut s’accompagner de douleurs dans le bas du dos et au niveau du bassin, et se traduit généralement sous la forme de lombalgies, parfois accompagnées de douleurs au niveau des articulations sacro-iliaques.
La prise de poids conséquente au niveau du ventre pendant la grossesse déplace le centre de gravité de la femme enceinte qui va avoir tendance à courber le dos vers l’arrière pour compenser, et ainsi modifier sa posture.
De plus, certaines hormones féminines augmentent la flexibilité des articulations et la souplesse des ligaments pour préparer l’accouchement, mais au risque de diminuer la stabilité des articulations, susceptible d’augmenter les tensions dans le dos et de générer des douleurs.
La fibromyalgie est une cause fréquente de douleur affectant de nombreuses parties du corps, et parfois le bas du dos. Ce trouble induit une douleur chronique diffuse au niveau des muscles et des tissus mous, dans des zones extérieures à la région lombaire. Ces douleurs fluctuent dans leur intensité et touchent le plus souvent les épaules, la nuque, entre les deux omoplates, le bas du dos et les hanches. La fibromyalgie toucherait 1,4 à 2,2% de Français de plus de 30 ans et, pour les malades, à 90% des femmes, cette pathologie aurait de fortes répercussions sur la vie quotidienne. Principalement marquée par des douleurs musculo-squelettiques localisées partout le long de la colonne vertébrale, au niveau des articulations et dans les membres, la fatigue et les troubles du sommeil, la fibromyalgie peut entraîner des symptômes aussi divers que des acouphènes, des allergies, des troubles intestinaux ou même sexuels. Le diagnostic est difficile à poser, et pour cause, la particularité de la fibromyalgie réside dans l’absence de toute anomalie décelable par imagerie médicale ou analyses biologiques.
En effet, selon une étude parue dans Rheumatology International en 2015, associée aux méthodes habituelles, les manipulations cervicales permettent à moyen et long terme d’améliorer significativement la qualité de vie des malades, mesurée par différents questionnaires et échelles reconnus scientifiquement.
Cette maladie gynécologique, touchant environ 1 femme sur 10 en âge de procréer en France, se caractérise par la présence de tissu semblable à la muqueuse utérine – le tissu endométrial- qui se développe en dehors de l'utérus. Dans certains cas, l'endométriose provoque des lésions qui peuvent atteindre différents organes comme les ovaires, la vessie, le vagin ou encore les ligaments utéro-sacrés.
Elle passe inaperçue pour environ un tiers des femmes atteintes. Pour les autres, les symptômes varient considérablement en intensité d'une femme à l'autre et se manifestent souvent de manière plus aiguë au moment de l’ovulation ou des règles. Lorsqu’elle se manifeste, l’endométriose se traduit par des douleurs du bas-ventre qui irradient parfois dans le bas du dos, et peuvent même toucher une jambe à la manière des douleurs sciatiques.
A Lyon, un programme multimodal novateur de prise en charge de l'endométriose inclut les soins chiropratiques en complément de soins médicaux et chirurgicaux courants.
Pour les chiropracteurs, identifier les blessures et les troubles musculosquelettiques, puis comprendre les causes permettent de prendre en charge et de prévenir les dysfonctionnements de l’appareil locomoteur spécifiques aux femmes. La thérapie manuelle, dont la chiropraxie, peut soulager les douleurs liées à la grossesse, les ajustements chiropratiques semblent améliorer le relâchement des muscles du plancher pelvien au repos chez la femme enceinte, ce qui permettrait à la femme d’avoir un meilleur contrôle sur son plancher pelvien durant l’accouchement, facilitant ainsi la naissance par voie naturelle. La chiropraxie peut aider à soulager les douleurs grâce à des manipulations vertébrales, une mobilisation des articulations, des conseils posturaux et d’hygiène de vie.