Le syndrome du défilé thoraco-brachial est une pathologie plutôt méconnue du grand public mais relativement fréquente. Il s’agit d’une compression artérielle, nerveuse ou veineuse dans la zone thoraco-brachiale, qui se trouve entre la clavicule et la première côte.
Il existe plusieurs syndromes :
Le syndrome du défilé thoraco-brachial neurologique : qui se présente lorsque le plexus brachial (regroupement de nerfs présents dans la moelle épinière) est comprimé.
Le syndrome du défilé thoraco-brachial vasculaire : qui se traduit lorsqu’un ou plusieurs vaisseaux sanguins placés sous la clavicule sont comprimés.
Le syndrome du défilé thoraco-brachial non spécifique : qui survient lorsqu’une douleur chronique dans la région du défilé thoraco-brachial est présente et s'aggrave avec l'activité, sans qu’aucune cause spécifique ne soit retenue.
Ce syndrome concernerait 3 cas pour 100 000 personnes, principalement des hommes entre 20 et 50 ans.
Différentes activités ou conditions accroissent le risque de souffrir de ce syndrome. C’est le cas :
des activités professionnelles qui nécessitent le transport de charges lourdes au niveau des épaules et d’une surélévation des bras.
des blessures répétées liées à l’activité sportive
d’une mauvaise posture
de la grossesse
de l’obésité
des personnes présentant un défaut anatomique, la côte cervicale, qui est une côte supplémentaire située dans la région cervicodorsale ou dans région lombaire haute.
Les symptômes de ce syndrome vont différer selon la compression (artériel, nerveux ou veineux). Cependant de manière générale, les symptômes vont se traduire par des douleurs, une faiblesse musculaire, des engourdissements et/ou des gonflements dans les bras et les mains. Dans certains cas, les symptômes peuvent aller jusqu’à une sensibilité au froid et au chaud, une couleur bleuâtre présente sur les mains, un pouls faible ou absent sur le bras, ainsi qu’une perte du toucher.
Les douleurs sont également plus intenses pendant la mobilisation des bras, par exemple, lorsque l’on veut attraper quelque chose en hauteur.
Pour définir la présence du syndrome du défilé thoraco-brachial, le professionnel de santé va procéder à un interrogatoire sur les antécédents médicaux du patient. Pour s’assurer qu’il s’agit de la bonne pathologie, le patient pourra être amené à effectuer des examens complémentaires comme une radiographie, une artériographie, ou encore un électromyogramme.
En première intention, les thérapies manuelles, conservatrices, comme la chiropraxie ou la kinésithérapie sont privilégiées. Les mobilisations articulaires ainsi que le travail sur les muscles de la région sont susceptibles de soulager les tissus contractés. Pratiquer des exercices de renforcement et d’étirement des épaules est indiqué.