Syndrome de l’épaule gelée

Le syndrome de l’épaule gelée, appelé également capsulite rétractile ou encore contracture de l’épaule est une atteinte à l’articulation de l’épaule qui peut entrainer une douleur et une raideur de cette dernière.

Qu’est-ce que le syndrome de l’épaule gelée?

L’épaule gelée est une inflammation de l’épaule qui va instaurer chez le patient des douleurs continues et répétées, ce qui va, par la suite affecter les capacités du patient à effectuer ses activités quotidiennes. Le syndrome de l’épaule gelée se produit lorsque le tissu flexible qui entoure l’articulation de l’épaule, appelé capsule, s’inflamme et s’épaissit.

Parmi les affections de l’épaule, la capsulite rétractile compte parmi les moins bien comprises.

Quels sont les symptômes de l'épaule gelée ?

Les différents symptômes de ce syndrome sont :

  • des douleurs à l’épaule qui apparaissent progressivement
  • des difficultés à effectuer des mouvements du quotidien
  • des douleurs continues pendant plusieurs semaines, voire mois, avec apparition de raideurs et des difficultés à bouger l’épaule.


Les symptômes ont tendance à s’aggraver progressivement sur un certain nombre de mois ou d’années.

Les facteurs augmentant le risque de développer le syndrome de l’épaule gelée

Il existe plusieurs facteurs qui augmentent le risque de développer une épaule gelée et qui sont:

  • une blessure ou une opération antérieure de l’épaule
  • le diabète
  • la maladie de Dupuytren (affection caractérisée par la formation de petites bosses de tissu épaissi dans les mains et les doigts)
  • les maladies cardiaques
  • un accident vasculaire cérébral
  • des problèmes de glande thyroïde

Ce syndrome est plus fréquent chez les personnes âgées de 40 à 70 ans, avec une personne sur 50 touchée chaque année. De plus, les femmes sont nettement plus touchées par ce syndrome que les hommes.

Après un premier épisode de syndrome de l’épaule gelée, on constate que 10% des personnes peuvent développer une épaule gelée de l’autre côté dans les 5 à 7 ans suivant la première guérisson.

Le syndrome de l’épaule gelée se caractérise par 3 phases :

  • La phase de congélation (phase 1) : elle peut durer de 2 à 6 mois. Cliniquement, le stade 1 se caractérise principalement par une douleur modérée à sévère et une restriction partielle de la mobilité. D'un point de vue pathologique, elle se caractérise par l'apparition lente d'une inflammation généralisée touchant l'articulation de l'épaule, ce qui entraîne l'apparition progressive de la "douleur" comme symptôme principal. La simple douleur et la perte terminale de l'amplitude de mouvement au début de la phase de gel peuvent être confondues avec la tendinopathie de la coiffe des rotateurs, car cette dernière présente également une perte douloureuse de l'amplitude de mouvement terminale. Cependant, l'amplitude de mouvement ne s'aggrave pas progressivement dans la tendinopathie de la coiffe des rotateurs, alors qu'elle continue de s'aggraver à chaque suivi dans la capsulite rétractile.
  • Stade gelé (stade 2) : elle peut durer de 4 à 12 mois. Cliniquement, ce stade est caractérisé par la douleur et la raideur dans des proportions variables. Au début de cette deuxième phase, les patients ont plus de douleur. Plus tard, la raideur prend le pas sur la douleur. Sur le plan pathologique, elle se caractérise par une diminution progressive de l'inflammation et l'apparition d'une fibrose étendue de la capsule et des ligaments, ce qui entraîne une restriction importante de la mobilité.
  • Phase de dégel (stade 3) : elle peut durer de 6 à 26 mois. Cliniquement, ce stade se caractérise par une douleur minimale et une résolution progressive de la raideur. Sur le plan pathologique, elle se caractérise par une résolution progressive de l'inflammation et de la fibrose, entraînant une douleur minimale et le retour progressif des mouvements.

Le traitement non-médicamenteux de l’épaule gelée

Les thérapies manuelles et les exercices de réhabilitation comptent parmi les traitements de première intention de l’épaule gelée. Les thérapeutes travaillent sur trois axes : réduction de la douleur, mobilisation et renforcement musculaire. La diminution de la douleur peut être rechercher par différentes techniques, dont le laser ou l’application de chaud, par exemple. Les mobilisations de l’articulation, associées aux exercices de réhabilitation, permettent ensuite de travailler sur l’amplitude de mouvement.

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