Actualités en santé

Que s’est-il passé récemment dans le domaine de la santé en France ?

La santé des soignants et leur stress au travail sont toujours préoccupants, mais la tendance s’améliore

Les professionnels de santé sont (toujours) moins heureux au travail que les autres salariés (64% vs 77%), mais, après des années de dégradation, les choses s’améliorent : +10 points en deux ans, et +26 points en quatre ans.

  • Les violences qu’ils subissent plus que les autres actifs expliquent un stress au travail nettement accru chez les professionnels de santé : 56% vivent au moins une situation de violence au travail… soit 18 points de plus que les autres salariés (38%).
  • Plus stressés, les soignants sont moins heureux de leur équilibre vie pro/vie perso que les autres actifs (54% vs 75%) et plus souvent malades (46% vs 28%).
  • Plus de 6 professionnels de santé sur 10 ont des difficultés à dormir.
  • 54% des professionnels de santé ont des comportements nocifs pour leur santé (alcool, tabac, cannabis, anxiolytiques).

Nombreux sont les professionnels de santé qui ont des comportements nocifs pour leur santé : au moins une fois par semaine, 35% boivent de l’alcool, 24% fument du tabac, 16% prennent des tranquillisants ou des somnifères et 2% fument du cannabis. C’est beaucoup pour des professionnels du soin alertant chaque jour leurs patients sur les risques que présentent ces comportements. C’est d’ailleurs à peine moins que les niveaux relevés en population générale. Les soignants sont même plus nombreux que les autres Français à consommer toutes les semaines (89% vs 78%) et même pour certains tous les jours (25% vs 16%) des produits gras, sucrés ou salés et, inversement, ils sont moins nombreux que leurs concitoyens à pratiquer du sport ou une activité physique de façon hebdomadaire (59% vs 62%) ou, mieux encore, quotidienne (5% vs 14%).

 

Source : La santé des soignants et leur stress au travail sont toujours préoccupants, mais la tendance s’améliore - Odoxa : Odoxa

RPPS, une intégration achevée et réussie

L’Agence du Numérique en Santé a annoncé le 14 octobre 2024 avoir finalisé le projet de bascule des professionnels de santé du répertoire ADELI vers le Répertorie Partagé des Professionnels intervenant dans le secteur de la santé (RPPS).

Avec l’intégration du dernier lot comprenant les orthophonistes, orthoptistes, chiropracteurs, ostéopathes et psychothérapeutes le 11 octobre 2024, le RPPS devient le répertoire de référence pour tous les professionnels intervenant dans le secteur de la santé en France.

Source : Le RPPS unifie l’ensemble des professionnels de santé : la bascule ADELI est terminée | Agence du Numérique en Santé (esante.gouv.fr)

Démographie des masseurs-kinésithérapeutes

L’ordre des masseurs-kinésithérapeutes vient de publier son dernier rapport d’analyse de la démographie des kinésithérapeutes au 1er janvier 2024. Que faut-il en retenir ?

  • 109 000 masseurs-kinésithérapeutes.
  • La densité de kinésithérapeutes tous modes d’exercice confondus est de 154,5 pour 100 000 habitants.
  • 85% en exercice libéral ou mixte libéral/salarié.
  • Cette profession compte 55 200 femmes (52,2 %) pour 50 458 hommes (47,8 %).
  • L’âge moyen des kinésithérapeutes inscrits au tableau est de 40,99 ans avec un âge médian de 38,16 ans.

L’observation de cette pyramide montre que la tranche d’âge 25-29 ans est la plus importante, suivie par les 30-34 ans et 35-39 ans. La pyramide des âges, par sa large base, montre un grand nombre de jeunes kinésithérapeutes en exercice. Au 1er janvier 2024, 19 746 kinésithérapeutes ont de 25 à 29 ans.

  • 32 574 kinésithérapeutes inscrits en France sont titulaires d’un diplôme obtenu hors France, soit 30,8 % des inscrits au tableau.
  • Six départements de métropole, par ailleurs frontaliers avec l’Espagne, l'Allemagne et la Belgique, présentent un taux de détenteurs de diplôme obtenu hors France dépassant les 50 % ; il en est de même en Guadeloupe et à Mayotte.

L’analyse des diplômes obtenus hors France pour les professionnels inscrits au tableau au 1er janvier 2024 montre que les diplômes belges sont largement majoritaires 43,0 % (14 013), suivis des diplômes espagnols 31,3 % (10 186), allemands 8,0 % (2604), portugais 4.7 % (1533), roumains 4,5 % (1473), et polonais 4,3 % (1396). Ces six pays forment 95,8 % des diplômés inscrits formés hors du territoire français.

 

Focus sur les pathologies pelvispondylite rhumatismale (PSR - champ musculosquelettique).

Les spondyloarthrites (pelvispondylite rhumatismale - PSR) toucheraient 150 000 à 200 000 personnes en France, dont près de la moitié sont atteintes de formes sévères. Elles nécessitent des soins de rééducation afin de limiter les douleurs, préserver la mobilité et la fonction.

La densité départementale de kinésithérapeutes tous modes d’exercice confondus pour 100 patients atteints de PSR varie entre 16,5 et 192,5. Les départements où cette densité est la plus basse sont majoritairement regroupés dans la partie centrale de la France à l’exception de l’Île-de-France. Les 20 départements présentant une densité de moins de 25 kinésithérapeutes pour 100 patients sont : l’Eure (16,5), l’Indre (16,5), l’Eure-et-Loir (18,9), la Creuse (19,1), le Cher (19,4), la Seine-Maritime (19,7), le Loir-et-Cher (19,7), l’Oise (20,4), la Haute-Marne (20,9), la Mayenne (21,0), la Seine-Saint-Denis (21,2), la Dordogne (22,0), la Haute-Vienne (22,1), la Meuse (22,3), l’Aisne (23,5), la Nièvre (23,7), le Loiret (23,8 ), la Charente (23,8), la Manche (24,5) et l’Yonne (24,7).

Pour huit départements métropolitains, l’offre de soins présente plus de 65 kinésithérapeutes pour 100 patients atteints de PSR. Il s’agit du Rhône (65,2), des Pyrénées-Atlantiques (67,2), de la Haute-Garonne (69,0), des Pyrénées-Orientales (74,8), de la Savoie (77,4), de Paris (77,8), des Hautes-Pyrénées (78,0), de l’Hérault (82,6). Ce sont les cinq départements ultra-marins qui ont les densités les plus élevées : la Guyane (95,6), la Réunion (119,8), la Martinique (152,6), la Guadeloupe (185,2) et Mayotte (192,5).

Présentation des travaux sur le parcours de soins pour le surpoids et l’obésité de l’adulte

La Haute Autorité de Santé (HAS) a récemment publié un guide actualisé (février 2024) détaillant le parcours de soins pour le surpoids et l’obésité chez l’adulte. Ces travaux s’inscrivent dans le cadre de la stratégie nationale de transformation du système de santé et visent à améliorer la prise en charge d’une maladie chronique complexe qui touche une part significative de la population.

Objectifs principaux :

  • Repérage précoce : Identifier rapidement les situations de surpoids ou d’obésité pour prévenir l’aggravation de la maladie.
  • Évaluation multidimensionnelle : Examiner les dimensions physiques, psychologiques et sociales pour proposer un accompagnement adapté.
  • Lutte contre la stigmatisation : Sensibiliser les professionnels de santé et prévenir les attitudes discriminatoires, souvent vécues par les personnes concernées.
  • Parcours personnalisé et coordonné : Développer un plan de soins individualisé impliquant une équipe pluriprofessionnelle et garantir la continuité des soins.
  • Gradation des interventions : Adapter les soins en fonction de la complexité et des besoins spécifiques des patients, incluant des options comme la chirurgie bariatrique pour les cas complexes.

Principaux axes du parcours :

  1. Dépistage : Réaliser un suivi régulier de la corpulence (IMC, tour de taille) et ouvrir un dialogue respectueux avec les patients.
  2. Prise en charge globale : Proposer une éducation thérapeutique, des modifications des habitudes de vie (alimentation, activité physique, sommeil) et des interventions spécifiques (psychologiques, diététiques, médicales).
  3. Concertation professionnelle : Mobiliser les acteurs du parcours (médecins, diététiciens, psychologues, etc.) pour une approche intégrée.
  4. Accompagnement postopératoire : Garantir un suivi durable pour les patients ayant bénéficié d’une chirurgie bariatrique.

 

Ces travaux mettent l’accent sur une approche centrée sur la personne, visant à intégrer ses besoins, ses préférences et son environnement de vie dans la construction du parcours de soins.

Source : https://www.has-sante.fr/jcms/p_3408871/fr/guide-du-parcours-de-soins-surpoids-et-obesite-de-l-adulte

Des mesures pour renforcer la lutte contre les violences faites aux femmes

À l’occasion de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, le premier ministre a dévoilé de nouvelles mesures pour agir contre ce fléau

Michel Barnier a annoncé, le 25 novembre 2024, une série de mesures pour renforcer la lutte contre les violences faites aux femmes, notamment :

  • la mise en place dans chaque département, avant la fin 2025, d’une "maison des femmes" ;
  • la généralisation, d’ici la fin 2025, du dispositif de dépôt de plainte dans tous les hôpitaux dotés d’un service d’urgence ou d’un service gynécologique ;
  • le lancement d’une mission ayant pour objet d’évaluer l’ensemble des questions et des enjeux autour de la soumission chimique, confiée à la député Sandrine Josso et à la sénatrice Véronique Guillotin ;
  • l’expérimentation du remboursement par l’Assurance maladie, dans plusieurs départements, de kits individuels permettant de détecter une soumission chimique ;
  • l’augmentation des aides financières d’urgence allouées aux victimes de violences au sein du couple quittant le domicile conjugal.

Pour mémoire, le guide « Femmes victimes de violences conjugales : que faire ? » est disponible dans votre espace personnel.

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