Troubles musculosquelettiques : pourquoi les femmes ménopausées y sont-elles plus exposées ?
La ménopause est une étape importante dans la vie des femmes, marquée par une série de changements hormonaux qui peuvent entraîner divers symptômes. Parmi eux, les troubles musculosquelettiques (TMS) qui occupent une place importante mais souvent méconnue. Ces TMS incluent des douleurs musculaires, articulaires, ligamentaires et tendineuses, et ont un impact significatif sur la qualité de vie. Le point sur la relation entre la ménopause et les TMS dans cet article.
La moitié des femmes ménopausées exposées aux troubles musculosquelettiques
En France, environ 14 millions de femmes sont ménopausées, et chaque année, 500 000 de plus traversent cette période de transition hormonale. Si les bouffées de chaleur, les troubles du sommeil et de l’humeur, ainsi que le risque accru d’ostéoporose sont largement reconnus comme des symptômes de la ménopause, les douleurs musculosquelettiques le sont beaucoup moins. Pourtant, ces douleurs affectent entre 40 et 60 % des femmes à la ménopause, constituant même le symptôme principal pour 20 % d'entre elles.
Les articulations peuvent devenir douloureuses, les tendinopathies (inflammations des tendons) récurrentes, et des douleurs dorsales comme les lombalgies peuvent apparaître. Ces symptômes perturbent la mobilité et peuvent sérieusement limiter les activités quotidiennes, impactant ainsi non seulement la santé physique mais aussi le moral des patientes.
Pourquoi la ménopause favorise-t-elle les TMS ?
La baisse des hormones féminines, en particulier des œstrogènes et de la progestérone, joue un rôle central dans l'apparition des TMS chez les femmes ménopausées. Ces hormones ont un effet protecteur sur les articulations, en contribuant à la régénération du cartilage et en exerçant une action anti-inflammatoire naturelle. Leur diminution rend les articulations plus vulnérables aux inflammations et aux douleurs, favorisant ainsi l’apparition de l’arthrose et d'autres affections musculosquelettiques.
De plus, la réduction des estrogènes est également associée à une perte de masse musculaire, ce qui augmente le risque de lésions et réduit la capacité à récupérer des blessures. En conséquence, les femmes ménopausées peuvent ressentir des douleurs plus intenses et plus fréquentes au niveau des muscles et des articulations.
La chiropraxie pour soulager les troubles musculosquelettiques
La chiropraxie peut occuper une place importante dans la prise en charge des femmes en période de ménopause, en proposant une approche centrée sur les besoins spécifiques de chaque pathologie.
Dès la première consultation, le chiropracteur met en place une anamnèse, qui est un interrogatoire détaillé ainsi qu’un examen clinique complet pour évaluer l'origine des douleurs et des symptômes. Si des signes sont identifiés comme étant l’origine d’une autre pathologie sous-jacente, la patiente est immédiatement orientée vers son médecin traitant pour des investigations complémentaires.
Lorsque les douleurs sont jugées d'origine musculosquelettique et peuvent être prises en charge de manière conservatrice, le chiropracteur propose des interventions non-médicamenteuses adaptées. Ces interventions comprennent des manipulations vertébrales destinées à rétablir la mobilité des articulations, à réduire les tensions musculaires et à soulager les douleurs. En complément, le chiropracteur prescrit des exercices d’étirements et de renforcements ainsi que des conseils d’hygiène de vie pour mieux vivre cette période de transition.
La prise en charge chiropratique ne se limite pas à un soulagement ponctuel des symptômes, mais s'inscrit dans une démarche de suivi, l’objectif étant de donner des clés aux patientes pour mieux vivre cette période de transition.
