Les patients souffrant de lombalgie aigue se voient souvent prescrire un anti-inflammatoire non stéroïdien et un décontractant musculaire. Publiée en avril 2019 dans la revue Annals of emergency medicine, cette étude américaine prouve qu’ajouter un myorelaxant à un AINS n’améliore ni la fonction ni la douleur après une semaine, par comparaison avec un placebo. Conduite en double aveugle dans deux départements d’urgences, cette étude incluait 320 patients présentant une lombalgie non-radiculaire depuis deux semaines ou moins et recevant un score supérieur à 5 sur l’échelle Roland-Morris Disability Questionnaire, qui mesure la capacité fonctionnelle. Tous les participants ont reçu 21 comprimés d’ibuprofène 600mg, à prendre jusqu’à trois fois par jour en fonction de la douleur. En plus, les patients recevaient soit du baclofène 10 mg, de la metaxalone 400 mg, de la tizanidine 2 mg, trois décontractants musculaires, ou un placebo.
Ces résultats invitent à penser l’approche non médicamenteuse de la lombalgie en première intention. Rappelons qu’une étude publiée le mois dernier dans le BMJ établit que les manipulations vertébrales soulagent la lombalgie chronique avec autant d’efficacité que les AINS.