L'année 2024 a été jalonnée d'études marquantes dans le domaine de la santé musculosquelettique. Voici un tour d’horizon des cinq actualités qui nous ont le plus marqué et qui mettent en lumière le rôle des soins chiros dans le soulagement des douleurs.
1. Lombalgie et dégénérescence discale : des différences marquées entre hommes et femmes
La ménopause est une période de profonds changements pour les femmes, impactant non seulement leur équilibre hormonal mais aussi leur santé musculosquelettique. Une étude publiée dans Menopause a révélé que les femmes post-ménopausées souffrent davantage de dégénérescence discale lombaire que les hommes du même âge, particulièrement dans les 15 premières années suivant la ménopause. Cela s’explique par la diminution des œstrogènes, des hormones essentielles au maintien de la densité osseuse et de la santé des disques intervertébraux. Ces changements entraînent une usure plus rapide des disques lombaires, augmentant les douleurs et les risques d’invalidité.
L'étude a également montré que, passé 15 ans en post-ménopause, la progression de la dégénérescence chez les femmes tend à ralentir, atteignant des niveaux similaires à ceux des hommes. Ces résultats soulignent l’importance d’un suivi régulier des femmes à cette étape de leur vie. La chiropraxie, en complément d’un suivi médical général et gynécologique, peut apporter des solutions préventives et curatives pour soulager ces douleurs.
2. La chiropraxie réduit le recours aux opioïdes pour traiter la sciatique
Les opioïdes sont souvent très prescrits outre Atlantique pour soulager les douleurs aigües, et sont connus pour présenter des risques importants d’addiction et d’effets secondaires graves. Dans ce contexte de lutte contre la prise excessive de ces médicaments opiacés, les thérapies manuelles sont désormais une alternative concrète. C’est pourquoi, une étude récente menée par le University Hospitals Cleveland Medical Center a cherché à comprendre l'impact de la chiropraxie sur la probabilité de prescription de tramadol chez les patients atteints de sciatique. L’analyse, réalisée sur 2 300 patients, a comparé deux groupes : l’un recevant des soins chiropratiques et l’autre des soins médicaux conventionnels.
Les résultats sont parlants : seulement 1,3 % des patients traités par un chiropracteur ont reçu une prescription de tramadol, contre 4 % dans le groupe conventionnel. Cela représente une réduction de 67 % des prescriptions d’opioïdes pour ces patients. Cette différence est significative dans le contexte actuel de lutte contre la crise des opioïdes. En utilisant des approches non médicamenteuses les patients peuvent soulager leur douleur tout en évitant les risques d’addiction. Ces résultats appellent à une reconnaissance accrue des thérapies manuelles comme alternative durable et sûre.
3. Les femmes, premières victimes des troubles musculosquelettiques et de lombalgies
Les troubles musculosquelettiques (TMS) sont la principale cause de morbidité liée au travail à l’échelle mondiale, et les femmes sont particulièrement touchées. Selon une étude publiée dans The Lancet, la prévalence de la lombalgie est nettement plus élevée chez les femmes, avec des taux atteignant 1 265 cas pour 100 000 habitants, contre 787 pour les hommes en 2021. Cette disparité est encore plus marquée dans certaines régions comme l’Asie du Sud et l’Europe de l’Est, où les taux féminins dépassent ceux des hommes de 30 à 50 %.
Les facteurs biologiques, comme l’espérance de vie plus longue et les changements hormonaux, jouent un rôle clé dans cette inégalité. Les femmes sont également plus exposées à des tâches répétitives ou physiques dans certains secteurs professionnels. L’étude recommande une prise en charge globale pour réduire ces écarts, en intégrant entre-autres de la thérapie manuelle préventive dès le plus jeune âge.
4. Thérapies manuelles : une solution durable contre les douleurs cervicales
La cervicalgie est une douleur très courante qui touche environ 20 % des Français chaque année. Une méta-analyse publiée dans BMC Sports Science, Medicine and Rehabilitation a comparé l’efficacité des thérapies manuelles à celle des traitements médicamenteux pour réduire ces douleurs. L’étude, qui a inclus 779 participants à travers plusieurs continents, a révélé que si les médicaments sont efficaces à court terme, les thérapies manuelles offrent des résultats supérieurs à long terme.
Outre leur efficacité prolongée, les thérapies manuelles présentent moins d’effets secondaires offrant ainsi un traitement complet et durable. Ces résultats confirment que la chiropraxie est une vraie alternative, en particulier pour les patients préoccupés par les risques des médicaments ou souffrant de douleurs chroniques récurrentes.
5. Réduction du risque de réopérations de la colonne vertébrale grâce à la chiropraxie
Les chirurgies de la colonne vertébrale, bien qu’efficaces dans de nombreux cas, sont parfois suivies de complications nécessitant des réinterventions. Une étude publiée dans BMC Musculoskeletal Disorders a analysé l’impact d’une prise en charge chiropratique sur le risque de réopérations chez des patients ayant subi une discectomie lombaire. L’étude, menée sur 756 patients sur une période de 20 ans, a révélé que ceux bénéficiant de manipulations vertébrales par des chiropracteurs avaient 45 % moins de risques de subir une nouvelle opération.
Ces résultats, bien qu’encourageants, nécessitent des recherches supplémentaires pour confirmer leur généralisation. Toutefois, ils mettent en lumière le rôle des soins chiropratiques dans la gestion des douleurs post-opératoires et la réduction des complications à long terme. En associant ces soins à un suivi médical global, les patients peuvent améliorer leur qualité de vie et réduire leur dépendance à des traitements plus invasifs.
