Douleurs chroniques, opioïdes et hormones : un lien à mieux comprendre pour prévenir les dépendances

La douleur est la première raison invoquée par les patients pour l’usage détourné d’opioïdes. En France, on estime que près de 12 millions de personnes vivent avec des douleurs chroniques (douleurs durant plus de 3 mois), selon les données de la Haute Autorité de Santé - étude STOPNET. Si les opioïdes comme la morphine ou le fentanyl sont parfois utilisés dans les cas les plus graves, leur potentiel addictif est bien connu. Une étude parue dans la revue Neuron en 2025 révèle des résultats fascinants sur la manière dont la douleur chronique et les hormones influencent le risque de dépendance aux opioïdes comme le fentanyl. Ces travaux mettent en lumière des différences entre les sexes biologiques et ouvrent des pistes pour des traitements alternatifs, non médicamenteux, comme la chiropraxie.
Une consommation accrue d’opioïde chez les hommes contrairement aux femmes
Une étude récente réalisée sur des animaux montre que la douleur chronique peut entraîner une augmentation de la consommation de fentanyl, un opioïde très puissant, mais seulement chez les mâles. Cette hausse serait liée à une réaction du cerveau à la douleur : celle-ci active fortement la production de dopamine, une substance chimique liée au plaisir et à la motivation, ce qui incite à consommer davantage de fentanyl.
Chez les femelles, cet effet n’est pas observé tant qu’elles ont leurs ovaires. Les chercheurs pensent que les hormones féminines, en particulier l’œstradiol (un type d’œstrogène), jouent un rôle protecteur. L’œstradiol semble freiner l’effet du fentanyl sur le cerveau en cas de douleur.
Lorsque des mâles reçoivent de l’œstradiol, leur consommation de fentanyl diminue nettement. À l’inverse, chez des femelles dont les ovaires ont été retirés, la protection hormonale disparaît, et elles se mettent à consommer autant de fentanyl que les mâles.
Ces résultats montrent que la douleur chronique ne se limite pas à une souffrance physique : elle peut aussi augmenter le risque de dépendance aux opioïdes. Ce risque est variable en fonction du sexe et du contexte hormonal, ce qui souligne l’importance d’adapter les traitements en fonction de chaque personne.
Et la chiropraxie dans tout ça ?
Face à ces risques bien établis, la recherche de solutions non médicamenteuses prend tout son sens, en particulier pour les douleurs musculosquelettiques (dos, cervicales, articulations…). C’est précisément dans ce contexte que la chiropraxie offre une réponse adaptée.
Plusieurs études ont montré que les soins chiropratiques peuvent réduire significativement les douleurs chroniques, et diminuer le recours aux médicaments antalgiques, y compris les opioïdes.