Les soins de réadaptation ont pour objet de prévenir ou de réduire les conséquences fonctionnelles, physiques, cognitives, psychologiques ou sociales des limitations de capacité des patients. Ils sont souvent perçus comme destinés aux seules personnes présentant un handicap. Malgré leurs bénéfices individuels et sociaux manifestes, ils ne constituent pas une priorité de politique de santé, de par le monde, révèle le Lancet dans une étude. Et ce alors même que les besoins explosent.
Les besoins en soins de réadaptation, parmi lesquels la physiothérapie, l’ergothérapie, ou l’orthophonie, ont progressé de 63% depuis 1990, passant de 1,48 à 2,4 milliards de personnes qui pourraient en avoir besoin au moins une fois au cours d’une maladie ou suite à une blessure.
Cette explosion des besoins s’explique principalement par l’augmentation et le vieillissement de la population mondiale, mais certaines pathologies ont vu leur prévalence se développer.
Les troubles musculosquelettiques sont à l’origine du plus fort besoin en soins de réadaptation dans le monde puisqu’ils affectent 1,71 milliards de personnes. Parmi ces troubles, la lombalgie touche à elle seule 568 millions de personnes. Le mal de dos est ainsi la principale cause de besoin en réhabilitation dans 160 des 204 pays étudiés dans le cadre. C’est notamment le cas en France.
Derrière les lombalgies, la perte auditive (403 millions de personnes) et les fractures osseuses (436 millions de personnes) expliquent les besoins en soins de réhabilitation.
Cette étude s’inscrit dans la Global Burden of Desease study (GDB) qui fournit les données de santé globale les plus complètes au niveau international. Cette enquête explore, aux niveaux mondial, national et régional les tendances de mortalité et morbidité des principales maladies et blessures.
Source : communiqué de presse du Lancet
