Grâce à leur relation de soin avec leur chiropracteur, ces femmes migraineuses comprennent mieux leurs douleurs et sont mieux armées pour y faire face, selon cette étude de l’Université de Harvard.
Une équipe pluridisciplinaire de chercheurs de l’université de Harvard a souhaité mieux comprendre les attentes, les comportements et les expériences de patientes migraineuses bénéficiant d’une prise en charge chiropratique. Dans ce cadre, deux groupes de femmes souffrant de migraines (4 à 13 par mois) ont été aléatoirement constitués. Le premier groupe a reçu des soins chiropratiques (10 consultations sur 14 semaines) en complément des soins courants. Le second groupe a reçu exclusivement des soins courants. Durant les quatorze semaines de traitement, les patientes du groupe recevant des soins chiropratiques ont participé à des entretiens semi-directifs.
L’analyse qualitative des contenus des entretiens a été confiée à deux experts indépendants, spécialistes des méthodes des sciences sociales. Trois thèmes principaux sont ressortis des entretiens. Au fil du traitement chiropratique, les patientes ont pris conscience du rôle des tensions musculosquelettiques et des postures dans le déclenchement de la migraine. Les patientes ont revu leur représentation de la chiropraxie, qui était souvent limitée à la manipulation vertébrale. Enfin, elles ont globalement perçu que la relation patient-chiropracteur était une composante non seulement utile mais aussi essentielle à la gestion de leur migraine.
En conclusion, l’étude relève que les patientes décrivent la chiropraxie comme une méthode d’intervention multimodale, bien au-delà des seules manipulations cervicales. Elles ont découvert de nouvelles façons d’appréhender leurs douleurs et de les gérer, grâce notamment à une relation collaborative avec leur chiropracteur.