Manipulation vertébrale : un acte thérapeutique sûr, confirme cette vaste étude
D'après une étude publiée dans la revue Nature, les effets indésirables graves liés à la manipulation vertébrale sont extrêmement rares. Cette analyse rétrospective a examiné près d'un million de consultations chiropratiques et a conclu que ces événements indésirables graves se produisent dans moins d'un cas sur 100 000 traitements.
Une recherche sur les effets indésirables graves
Cette recherche s’est concentrée spécifiquement sur les effets indésirables liés à la thérapie manipulative de la colonne vertébrale, une approche couramment utilisée par les chiropracteurs pour traiter les problèmes de dos. Alors que les effets indésirables légers, tels que les courbatures temporaires, sont bien compris et considérés comme courants, peu d'études ont jusqu'à présent abordé l'incidence des effets indésirables graves liés à ces manipulations, en utilisant une vaste base de données médicales pour étayer leurs conclusions.
Des participants de tous les groupes d'âge qui suivaient un traitement dans l'une des cliniques affiliées à l’étude ont été inclus. Les participants devaient recevoir un traitement impliquant des manipulations manuelles (c'est-à-dire des impulsions manuelles appliquées aux articulations de la colonne vertébrale). D'autres actes de soin (mobilisation des articulations, par exemple) pouvaient également être administrés aux participants, néanmoins, ils n’étaient pas pris en compte pour cette étude sur les manipulations vertébrales. Toutes les plaintes principales, telles que les douleurs cervicales ou lombaires, ont été incluses afin d'obtenir un échantillon de taille maximale.
Un risque d’effets indésirables graves très faible
L'étude s'est basée sur les données de 30 cliniques de Hong Kong, en identifiant les patients présentant des effets indésirables liés à la manipulation vertébrale sur une période de 5 ans. Les chercheurs ont examiné les registres de plaintes, les enquêtes auprès des patients, ainsi que les plaintes et les événements signalés par les cliniciens.
Sur les 960 140 consultations contenant des manipulations vertébrale effectuées sur 54 846 patients, seuls 39 événements indésirables ont été identifiés, dont deux étaient classés comme de grade 3 (fractures de côtes chez des femmes âgées de plus de 60 ans souffrant d'ostéoporose). Aucun événement de grade 4 ou supérieur n'a été recensé. Cela équivaut à une incidence d'événements indésirables de grade 3 inférieure à 0,21 pour 100 000 séances de manipulation vertébrale. Il est également important de noter qu'aucune rupture artérielle n’a été relevée.
Ces résultats soulignent donc la rareté des effets indésirables graves associés à la manipulation vertébrale, offrant ainsi une perspective rassurante pour les patients. L'étude contribue à une meilleure compréhension des risques associés à cette pratique et peut aider à informer les décisions cliniques et les recommandations en matière de soins chiropratiques.
Des manipulations vertébrales pratiquées dans les meilleures conditions de sécurité
La faible incidence d’événements indésirables est à rapporter à l’attention constante des chiropracteurs sur les risques associés aux manipulations vertébrales. En France, par exemple, l’Association française de chiropraxie a publié en 2017 les bonnes pratiques de diagnostic et de traitement du patient atteint de cervicalgie, validées par la Haute Autorité de Santé. Cette fiche mémo accompagne notamment le chiropracteur en termes d’évaluation des contre-indications à la pratique des manipulations cervicales. C’est toute une profession qui est engagée pour une pratique sécuritaire des soins chiropratiques.